Retour sur la conférence de presse de Dany Boon le 15 février à Momignies
Le nouveau film de Dany Boon « Rien à déclarer » est plus que très attendu !
Ils sont venus, ils sont tous là…. Pas moins de 70 journalistes se sont rendus à Macquenoise et à Momignies le 15 février, pour assister au lancement officiel du tournage de « Rien à déclarer », le nouveau film de Dany Boon. Des journalistes, des photographes et des cameramen venus de toute la France et de toute la Belgique, tous les médias étaient présents, malgré la neige et des conditions de circulation pas évidentes ! Avec un tel débarquement, le moins que l’on puisse dire, c’est que le nouveau film de Dany Boon est attendu au tournant. En introduction de sa conférence de presse, Dany Boon s'en est même étonné. D’après lui, « C'est la première fois qu’une conférence de presse d’une telle importance est organisée, avant même que le tournage du film ne soit commencé ! » Dany Boon ajoute « qu’après le succès des Ch'tis, la pression est énorme. Je sais qu'il y a une grosse attente. Je l'ai subie pendant l'écriture de ce nouveau film plus longue et fastidieuse que prévue. J'ai essayé à nouveau d'inventer une histoire qui tienne la route, avec un mélange d'humour et de tendresse pour faire rire et émouvoir », ajoute le réalisateur.
« Rien à déclarer » est un film coproduit par Pathé et la société de Dany Boon « Les Productions du Ch’Timi ». Le réalisateur – producteur a confirmé ce lundi que son film va pouvoir bénéficier d’un budget d'une vingtaine de millions d'euros contre 11 pour « Bienvenue chez les Ch'tis ». Cela s’explique notamment par la nécessité de réaliser des décors plus importants que pour son précédent long métrage. S’agissant d’un film d'époque, il y a beaucoup plus de travail pour les décors, les véhicules, les costumes…
Lorsque les journalistes ont voulu savoir pourquoi Dany Boon a choisi de s’intéresser aux douaniers, le comédien a indiqué que le sujet principal, qui au centre de nouveau film « c'est la fin des frontières en 1993, et la réorganisation des douanes belge et française. Quand j'étais gamin, tous les dimanches, avec mon père, on allait au tiercé en Belgique. Le sujet m'a passionné. Ces postes frontières sont devenus depuis 17 ans de vrais « no man's land ». En supprimant les frontières, il y a toute une économie qui a disparu. Et puis, entre Belges et Français..., on peut dire que nous sommes un peu des cousins. Ce qui va me permettre d'aller très loin dans l'humour et la caricature. Mais bon, ça ne sera pas méchant, car cela reste une comédie… ».
Dany Boon l’a précisé d’entrée de jeu : « Mon nouveau film n’est pas une suite des « Ch’tis », même si cette comédie se passe dans le même univers, le Nord-Pas-de-Calais / Picardie et la frontière Belge, « Rien à déclarer » n’a rien à voir avec les postiers de Bergues. Pour l'instant, les « Ch'tis » n'auront pas de suite, sauf si un jour, je trouve une idée suffisamment intéressante pour en faire un nouveau film ».
« J'aime raconter des histoires pour faire rire et divertir. Avec « Rien à déclarer », je vais dénoncer la bêtise du chauvinisme et de l'intolérance, avec humour et tendresse. C'est une comédie sociale sur la fin des frontières et le rejet de l'autre ». Il raconte qu’il a lui-même vécu des histoires de « racisme » entre Belges et Français quand il habitait Armentières. Il se souvient par exemple des cafés belges à Ypres interdits aux français ou de la haine de certains Belges, qui trouvaient les Français « arrogants, stupides, fiers… ». Dans son nouveau film, Dany Boon partagera l'affiche avec le plus célèbre des acteurs belges : Benoît Poelvoorde. Le douanier français sera confronté au chauvinisme de son confrère belge atteint de francophobie. Benoit va jouer le rôle d’un douanier Belge particulièrement culotté et remonté contre les Français. Durant la nuit, « il va même déplacer la frontière, pour agrandir le territoire Belge… ». S’il a choisi Benoît Poelvoorde, c’est pour une bonne raison : il est selon Dany Boon « l’un des acteurs comiques les plus doués de sa génération, tout en ayant une force, avec une capacité d’émotion très grande (...) Il a cette folie-là, de pouvoir être comique, très drôle, tout en exprimant une douleur intérieure. C’est une comédie, prévue pour faire rire, mais avec du fond ! », insiste Dany Boon.
Macquenoise va devenir Courquain...
Contrairement à Bergues, la douane de Macquenoise va changer de nom dans « Rien à déclarer » pour devenir « Courquain France » et « Koorkin Belgique ». Dany Boon s’est justifié sur le choix de ce nom, en expliquant qu’il raconte cette fois-ci l'histoire d'un poste de douane qui n'existe pas, tout en mettant en évidence « le côté parfois absurde de la frontière ». Après avoir arpenté toute la frontière franco-belge, de Dunkerque à Hirson, Dany Boon a trouvé son bonheur à Macquenoise. A ses yeux « C'est le seul endroit qui était resté dans son jus depuis 1993 ! » Techniquement, cet endroit est également idéal pour être transformé en plateau de cinéma, car on peut bloquer l'une des deux rues de l'ancien poste. Lors de sa conférence de presse, Dany Boon a expliqué qu’il était déjà venu dans la région, il y a deux ans, pour rencontrer les douaniers de Macquenoise. Ces derniers lui ont même donné une cassette vidéo relatant le jour de la suppression des frontières : le 1er janvier 1993. Il s’est inspiré de certaines de leurs anecdotes, pour écrire le scénario de son nouveau film.
Chimay restera Chimay !
Si Macquenoise perd son nom, la ville de Chimay sera à l’honneur et restera « Chimay » ! Dany Boon a confirmé ce lundi 15 février, que la ville de Chimay, sa célèbre bière (à consommer avec modération) et ses fromages, apparaîtront dans le film et seront clairement identifiés. Dès ce jeudi 18 février et jusqu’au 25 février, les premières scènes du long métrage seront tournées dans la collégiale, sur la grande place, devant le château de la princesse de Chimay et dans de nombreuses rues du centre-ville. Le cœur de Chimay a d’ailleurs retrouvé pour l’occasion son ambiance Noël, puisque le film se déroule à cette époque de l’année. Dany Boon a expliqué que cette ville de Chimay lui rappelle de très bons souvenirs : « Dans le passé, j'avais fait une retraite estudiantine à Chimay. Je me souviens quand je suis arrivé... mais pas vraiment quand, ni comment je suis reparti… ».
Les travaux se poursuivent à
Macquenoise !
Après le beffroi de Bergues, c’est donc la douane de Macquenoise qui subit actuellement une totale métamorphose. Depuis le 4 janvier, plus de 70 ouvriers s'activent et refont une beauté à la rue principale, histoire de lui redonner un look des années 90. Les acteurs touristiques de la région espèrent pouvoir conserver ce décor, afin de transformer ce lieu en un futur « pèlerinage ». Transformé en maison d'habitation après les accords de Schengen sur la libre circulation des personnes et des biens en Europe, le poste frontière de Macquenoise, a été rouvert spécialement pour le film dans le centre du village, entre Fourmies et Charleville-Mézières. Jusqu'à présent et depuis la disparition de la frontière fixe, Macquenoise la belge n'était connue des Français que pour ses cigarettes détaxées et son gazole un peu moins cher qu’en France.
Autre confirmation, en plus de Dany Boon et de Benoît Poelvoorde, il faudra compter sur des seconds rôles très alléchants : Karine Viard, Michel Vuillermoz, l'humoriste Jérôme Commandeur, François Damiens, Bouli Lanners, Olivier Gourmet ou bien encore Zinédine Soualem...
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gaulois, Dany Boon a profité de sa conférence de presse à Momignies, pour
démentir cette information qui s’était répandue dans tous les médias ces derniers jours. Il a affirmé : « Je
ne crois pas que ce soit une bonne idée et en plus, avec mon film, en ce moment,
je n'ai pas le temps (…) J'ai
juste reçu un coup de fil, à croire que je suis sur écoute », a-t-il
ajouté en plaisantant.