Exposition à l’écomusée de l’avesnois : « 30 ans passés et avenir », jusqu'au 15 décembre au musée de Fourmies

30 octobre 2010

Une exposition à découvrir sur 4 sites pour fêter les 30 ans de l’écomusée !-

Pour fêter comme il se doit le 30ème anniversaire de la création de l’écomusée de l’avesnois et de son premier site (le musée du textile et de la vie sociale à Fourmies), les bénévoles et salariés de l’écomusée ont parrainé un jeune de l’Avesnois. Les premiers ont confié un objet-souvenir lié à leur parcours à l’écomusée. Les seconds ont choisi un objet emblématique de notre quotidien. Les photographes professionnels Gérald Deflandre et Olivier Despicht ont « immortalisé » ces rencontres. Grâce aux témoignages de ceux qui ont construit la structure muséographique, cette exposition est une manière originale de revivre l’histoire de l’écomusée. C’est aussi une occasion de se projeter dans l’avenir, à travers le regard de la nouvelle génération. Cette exposition « pas comme les autres » est visible sur les 4 sites de l’écomusée (Fourmies, Trélon, Felleries et Sains-du-Nord). Pour la découvrir en intégralité, les visiteurs sont donc invités à se rendre dans chacun des 4 musées.

Les « portraits » du photographe Olivier Despicht

Olivier Despicht est originaire de Lille. Il a effectué ses études supérieures à l’école d’art de St-Luc à Tournai, Belgique. Il a été lauréat du FIACRE en 1999 et de la Bourse d'Aide à la Création du Conseil Régional Nord-Pas-de-Calais en 2007. Olivier Despicht « travaille la question du portrait photographique » depuis 1990. Il a répondu à de nombreuses commandes artistiques (Paysages pour Idem + Arts, à Maubeuge en 1999, Rencontres pour le Centre Arc en Ciel, à Liévin en 2002, Portraits de jeunes femmes dans le cadre des Beffrois de la culture à Aulnoyes-Aymeries et de Lille 2004, capitale européenne de la culture, Portrait du Favril avec La Chambre d'Eau en 2007, Portraits de l'Atelier de la Monnaie pour le Palais des Beaux-Arts de Lille en 2007, Des clics et des classes, pour la Galerie Arc-en-ciel en 2010….)

Une remise en cause permanente !

Quand il répond à une commande, il essaye à chaque fois de remettre en cause sa pratique. Il change de format et de « focale » pour contrarier ses habitudes. Il aime dit-il « se retrouver avec des personnes inconnues, avec des objets hétéroclites, dans des lieux pas forcement choisis à l'avance, afin de créer des conditions d'urgence ». Cette instabilité est pour lui « un moteur, qui l’oblige à une grande concentration ».

Les hommes du Nord par Gérald Deflandre

Gérald Deflandre est diplômé de l’Ecole Supérieure des Beaux-Arts de Valenciennes. Depuis plusieurs années, il mène un travail photographique qui explore les relations hommes/territoires au sud du département du Nord, plus particulièrement en Sambre-Avesnois. Cette recherche interroge les interactions qui peuvent exister entre un territoire et les individus qui le peuplent, à une époque où les moyens de communication modernes réduisent les distances entre les différentes cultures et existences. Ces « outils de communication » peuvent aussi développer chez les personnes de nouvelles envies, de nouveaux fantasmes à l’origine d’autres réalités empreintes de paradoxes…

Dans les portraits qu’il a réalisés, Gérald Deflandre a utilisé les codes de la photographie documentaire et élabore un univers fictionnel qui permet « d’apprivoiser la complexité intellectuelle des personnes ». En 2009, il a participé au 54e salon de la jeune création contemporaine de Montrouge et a obtenu une résidence avec « Cent Lieux d’Arts » (Dimont) et « Idem+Arts » (Maubeuge). Une première restitution du travail a eu lieu pour l’événement « Watch This Space 2009 » (en partenariat avec le réseau 50° nord) dans le patio du ValJoly, puis une seconde exposition, au sein de la galerie d’Idem+arts à l’Arsenal de Maubeuge en mai 2010.

Du passé à l’avenir…

Dans cette série de photographies réalisées au sein de l’écomusée de l’avesnois, le premier souhait des photographes fût de « souligner la modernité dans laquelle s’inscrivaient les personnes, malgré une importante charge de souvenirs ». Dès les premiers échanges, les photographes ont ressenti une « certaine force tranquille émanant des différents témoins de l’exposition ». Pour Gérald Deflandre, « le choix d’une imagerie frontale, l’absence de chimies bricolées et de mises en scènes élaborées, émane de la volonté de respecter l’intégrité des personnes photographiées dans leur riche simplicité, où le dialogue et l’échange semblent être de primauté ». La « qualité du savoir-œuvrer dans un environnement rude avec des matériaux contraignants », les ont fait opter « pour une esthétique brute et colorée, en harmonie avec ces espaces à la fois rugueux et chaleureux ». Comme l’affirme le photographe Gérald Deflandre : « l’histoire permet ainsi de comprendre le présent. Lorsqu’elle est relatée avec autant de richesse de cœur, elle nous renseigne aussi sur notre propre existence et sur notre devenir... »